CONCLUSION

Beaucoup de lecteurs de ce document vont découvrir que les régions françaises n’ont pas les libertés nécessaires pour assumer leur développement dans notre monde moderne et globalisé.
Hier, plus exactement depuis l’an 850, le territoire de la Bretagne correspondait aux 5 départements créés en 1790.
La dernière guerre mondiale a mis à mal l’unité de ce territoire régional en séparant la Loire Atlantique des 4 autres départements par un simple décret qui devait être provisoire.Dès la promulgation du décret de Vichy, des bretons et des élus, malgré le contexte de guerre à cette époque, ont dénoncé cette atteinte à l’intégrité de la Bretagne.
Depuis les différentes politiques qui se sont succédées n’ont pas pu ou voulu rétablir notre espace de vie. Le seul progrès obtenu a été la création dans le domaine culturel, sous la Présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1977, du Comité Culturel de Bretagne (CCB) et de l’Institut Culturel de Bretagne (ICB).
Sans ces 2 structures que serait la Bretagne aujourd’hui ?

Aujourd’hui nous constatons que la « *débretonnisation » s’accélère.
Cette accélération est accompagnée de véritables propagandes faisant la promotion d’un homme nouveau : le ligérien…

Elles sont aussi accompagnées d’une réorganisation de la Loire-Atlantique au sein d’une mutualisation essentiellement avec le département de la Vendée qui est aussi dotée d’une forte identité. La Loire Atlantique séparée de sa région originelle se trouve « dépersonnalisée et donc plus facilement assimilable à la Vendée d’autant plus que nos 2 départements sont voisins. Insinuer que Nantes ne serait plus bretonne mais « mi-bretonne mi-vendéenne » est aussi une discrimination pour tous les immigrés en oubliant ou en ignorant leur présence. De ce fait, nous sommes en droit de déclarer qu’il s’agit là encore d’un prétexte à diluer notre identité. Nous ne comptons donc plus les attaques portées à la symbolique bretonne, à notre sentiment d’appartenance à notre langue, à nos spécificités, à nos différences…à notre CULTURE.

Lorsque qu’un pays se radicalise ne commence t-il pas par s’attaquer aux symboles ?
Ce système n’est que l’instrument d’une finalité philosophique, voire d’une idéologie, et trouve ses racines dans le « jacobinisme » français qui prétend créer un « homme nouveau et universel » en faisant abstraction de son histoire, de son terroir, de ses langues....bref, de son identité, par les « vertus » de l’assimilation forcée.
De ce fait il n’y a pas de place dans l’espace français pour les différences nationales…C’est une des formes du collectivisme enraciné depuis la révolution française de 1789.

Nous tenons a rappeler que seules la France et la Turquie n’ont pas ratifiées la Charte Européenne des Langues Minoritaires y compris celles de ses « Peuples Premiers » que sont les Bretons, Alsaciens, Occitans, Corses, Basques….toutes discriminées par le « postulat » de l’article 2 de la Constitution : « La langue de la République est le Français ».
Les lycées, certains médias, les administrations, les entreprises publiques sont devenus des outils « négationnistes » mis au service d’une petite minorité d’acteurs politiques nationaux et locaux. Pour s’en convaincre, nous avons énuméré une liste de fait non exhaustive dont les éléments pris individuellement sembleraient être anecdotiques. Malheureusement, vu globalement ces faits mettent en évidence un « système » dont la finalité est la mise à mort à moyen terme de notre identité.

Le temps est l’ami de nos détracteurs.
Paisiblement, à l’image d’une force « sûre d’elle et dominatrice », les administrations gomment nos différences, réécrivent les « histoires de France », nient notre avenir même si elles consentent parcimonieusement à aider financièrement et ponctuellement les manifestations qu’organisent les très nombreuses associations bretonnes de Loire Atlantique.
L’article paru en mars 2007 dans le magazine des PDL, suite à l’inauguration du château des Ducs de Bretagne, exprime parfaitement les intentions de cette administration. (annexe 14). En effet le graphisme utilisé en superposition rend illisible « …des Ducs de Bretagne » pour faciliter la lecture « Château de Nantes ». Ainsi l’administration efface 11 siècles d’histoire.

Heureusement les *bretonnes et les *bretons (*tout habitant vivant en Bretagne) résistent en soutenant leurs associations culturelles (la Loire Atlantique est le département qui compte le plus d’associations à caractère breton).

Cette fidélité et cette fierté de se reconnaître différent sont validées par les différents sondages d’opinion. En effet ceux-ci, réalisés par différents organismes indépendants, annoncent que 67 % de la population est favorable à la réunification. Aux côtés de la population plus de 4200 élus locaux, 4 candidats à la dernière présidentielle et de nombreux décideurs économiques se déclarent et s’engagent, chacun à sa manière, pour réunifier notre
région.

Si la France n’intègre pas ses diversités nationales comment va-t-elle créer l’espace nécessaire aux nouvelles populations de notre planète qui souhaitent s’installer dans l’hexagone.
Ce n’est pas un combat contre la France mais un combat pour la France que nous menons.
Nous voulons que notre pays recouvre sa véritable destinée qui est celle de respecter les Droits de l’Homme.

La réunification est vitale pour la Bretagne mais aussi pour la France. La Loire Atlantique c’est 1,4 million d’habitants qui, grâce à leur « sentiment d’appartenance », viendraient renforcer l’image positive de la Bretagne sans oublier que, pour certains, la redécouverte de leur culture serait favorable à la survie
des langues bretonnes.
Demain par cette juste réorganisation la Bretagne Réunifiée pourrait acquérir une dimension économique et culturelle européenne dans laquelle, mettant en oeuvre tous ses atouts et compétences, elle deviendrait, en collaboration avec les régions voisines, un moteur pour l’Ouest de la France.
Ainsi la France, réconciliée avec ses régions, possèderait un véritable phare à son extrémité Atlantique lui garantissant un ancrage et un renforcement dans une Europe qui se déplace de plus en plus vers l’est.
Fort de notre vote favorable à la constitution européenne en mai 2005, nous sollicitons la solidarité européenne pour qu’enfin les bretonnes et les bretons puissent vivrent ensemble leurs différences.

En résumé, la Bretagne souhaite retrouver le rang qu’elle occupait en France et en Europe il y a un demi millénaire.

Cette « renaissance» exige la prise en compte de 3 revendications :
- Réunification des 5 départements.
- Respect et sauvegarde de son identité et notamment de sa langue celtique.
- Une délégation de pouvoirs et de compétences suivant le principe de la
subsidiarité pratiquée dans les pays voisins.


Confrontés à un Etat Français peu empressé à satisfaire ces 3 revendications, les bretons sollicitent l’aide des forces vives des autres états européens et internationaux pour que la France « Patrie des Droits de l’Homme », mette en oeuvre dans son propre territoire ce qu’elle prêche avec insistance pour les autres pays.